Les infirmières britanniques ont peur, peur d’exprimer sur leur lieu de travail, leurs craintes ou leurs préoccupations concernant la qualité des soins ou la sécurité de leurs patients. Ce sont les résultats de ce sondage du Royal College of Nursing, la principale organisation infirmière, professionnelle et scientifique britannique qui a porté sur plus de 3.000 infirmiers et infirmières. Peur des représailles, d’un effet boomerang sur leur évolution professionnelle, le climat à l’hôpital n’est pas au
L’écrasante majorité des infirmières qui ont répondu à ce sondage récent sur la dénonciation ou sur le retour d’informations aux employeurs parle de victimisation et de représailles personnelles.
« Bien utiliser, agir, comprendre » seront les maîtres mots de la Semaine de la sécurité des patients 2011, du 21 au 25 novembre. « Engageons-nous pour des soins plus sûrs », propose aux soignants mais aussi aux patients, le Ministère de la santé, qui met à disposition de tous les acteurs des documents, affiches et kits pour sensibiliser chacun à la sécurité des soins.
Les infirmières ont l’obligation de rapporter une erreur quand elle se produit. On sait que le système de soins de santé n’est pas et ne sera jamais parfait, que l’erreur est humaine et que les erreurs et les événements indésirables sont un volet inévitable des soins. Cette étude canadienne intitulée « Perceptions des infirmières des erreurs et de leur déclaration dans les établissements de soins infirmiers», publiée dans la Revue de la qualité des soins infirmiers (The Journal of Nursing Care Quality) datée janvier 2012, constate que la déclaration d’erreur se heurte fréquemment à un processus difficile sur les lieux de travail.