Des compétences émotionnelles ou « pensée positive » peuvent permettre de combattent l’épuisement professionnel chez les personnels de santé, concluent ces professionnels, en exercice, de la Northwestern University (Illinois). Mais, ils préviennent aussi : « comme toute intervention, cela ne fonctionne que pour ceux qui l'utilisent ». Cette recherche, publiée dans la revue PLoS ONE, suggère que de telles interventions personnalisées pourrait bien contribuer à redonner du bien-être, mais à condition d’opérer les changements de fond indispensables dans nos systèmes de santé.
Cette équipe de psychiatres de la São Paulo Research Foundation (FAPESP) démontre l’efficacité de la méditation en pleine conscience à réduire le stress chronique et l’anxiété des personnels soignants. L’étude, publiée dans les Archives of Psychiatric Nursing aboutit à une amélioration statistiquement significative de la santé mentale après un programme de pleine conscience.
Cette revue systématique et méta-analyse de 14 recherches menées dans 7 pays précise les effets de la pratique de la pleine conscience par les infirmières sur les niveaux d’anxiété et de stress.
Certains médicaments contre l'hypertension artérielle (HTA) font plus que doubler le risque de fracture osseuse chez les patients des maisons de retraite, alerte cette équipe de l’Université Rutgers (New Jersey) : l’étude, publiée dans le JAMA Internal Medicine met en avant la tendance des médicaments à perturber l’équilibre, en particulier lorsque les patients se lèvent pour la première fois et souffrent temporairement d’hypotension qui prive le cerveau d’oxygène.
Le cathétérisme c’est une vraie spécialité : ainsi, la mise en place d'une équipe infirmière dédiée pour effectuer et contrôler l'insertion des cathéters pourrait considérablement contribuer à réduire les infections du sang dans les hôpitaux, conclut cette équipe de UNC Health (Chapel Hill). L’étude, publiée dans l’American Journal of Infection Control (AJIC) montre une réduction drastique, de près de 50 % pour certaines infections sanguines, lorsque des infirmières spécialement formées et qualifiées contrôlent l'insertion des cathéters et assistent les équipes.
L'hygiène des mains est la mesure clé de prévention des infections nosocomiales, à l’hôpital mais aussi au cabinet médical et en centre de soins infirmiers et pourtant, on estime que seulement 7 % des personnels soignants se lavent correctement les mains avant et après les soins. Aux États-Unis et face à la hausse incontrôlée des infections nosocomiales et IAS, 5 sociétés savantes rappellent aujourd’hui les bonnes pratiques de lavage des mains afin de mieux garantir la sécurité des patients mais aussi des personnels dans les établissements de santé.
Cette recherche menée à Université de Syracuse apporte un nouveau bilan des effets dramatiques de la pandémie sur les professionnels de santé de première ligne. Ce « bilan mental » met en lumière la prévalence très élevée du syndrome stress post-traumatique (SSPT), un effet jusque-là moins documenté que l’épuisement professionnel. Ce rapport, proposé dans le Journal of Psychiatric Research précise qu’au-delà du diagnostic formel de SSPT chez ces personnels de santé, la prévalence des problèmes de santé mentale sera lourde et durable pour la profession.
La pandémie l’a déjà dramatisée, cette étude de modélisation, menée par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l’Université de Washington, à partir des données de la Global Burden of Disease Study (2019) confirme la pénurie mondiale de professionnels de santé, et la menace dramatique d’insuffisance d'accès aux soins de santé, dans la plupart des régions du monde.
Ainsi, le « besoin » se chiffre à plus de 43 millions de professionnels de santé supplémentaires, nécessaires pour atteindre les objectifs de couverture sanitaire universelle dans le monde.
L’équipe d’hygiénistes et d’urgentistes du Virginia Hospital System a développé en partenariat Inova Health System, une organisation de santé à but non lucratif (Virginie), une blouse réutilisable qui facilite la chaîne d’approvisionnement, contribue à réduire le risque de pénurie d’EPI (équipements de protection individuelle) ainsi que leur impact environnemental. Ce nouveau dispositif de protection qui se veut « durable et convivial », présenté lors de la conférence annuelle de l’APIC (Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology) illustre les efforts accomplis dans le domaine de la santé pour réduire l’impact environnemental de cette activité essentielle mais parfois polluante.
Des siestes régulières de 20 minutes au moins, dès que possible, pendant les quarts de nuit et pas plus de 3 quarts de nuit consécutifs, c’est ce recommandent aujourd’hui ces experts, aux médecins et aux infirmières appelés à travailler de nuit. Pour leur propre santé mais aussi pour la sécurité des patients. Des données issues d’une large revue de la littérature sur le sujet, présentées au Congrès Euroanaesthesia de la Société européenne d'anesthésiologie et de soins intensifs (ESAIC).
A l’hôpital, des microbes nocifs se développent sur les dispositifs médicaux implantés. Cette équipe de bioingénieurs de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA) propose une nouvelle méthode, pour appliquer un traitement de revêtement de surface aux dispositifs médicaux, susceptible d'améliorer leur sécurité. Cette méthode, sans antibiotiques, empêche les microbes d'adhérer aux dispositifs comme les cathéters et les stents et réduit ainsi considérablement le risque d’infection nosocomiale et d’IAS.