L’American Academy of Sleep Medicine (AASM) propose aux professionnels de santé, épuisés par les tensions liées à la pression sanitaire du COVID-19, de nouvelles ressources, sous forme de fiches synthétiques, pour les aider à retrouver un sommeil plus réparateur et à mieux gérer la fatigue. Si ces conseils, quoiqu’avisés, ne suffiront probablement pas à réduire la prévalence de l’épuisement chez les personnels de santé, en amont d’une possible vague à venir, ils sensibilisent au respect de protocoles permettant de minimiser le risque d’erreurs médicales liées à la fatigue.
Beaucoup plus de soutien mental est nécessaire pour aider les infirmières en cette possible sortie de la crise sanitaire, et peut-être en amont d’une prochaine vague de rentrée ou d’une future pandémie. La surcharge des systèmes de santé a considérablement aggravé l'anxiété et la dépression chez les soignants, chez qui la prévalence de l’épuisement professionnel était déjà élevée et chronique. Cette étude de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC, Canada), publiée dans les Annals of Epidemiology nous adresse un bilan sévère post-COVID-19, en particulier pour les personnels des services de soins de longue durée.
Les personnels de santé sont en première ligne et forment un groupe prioritairement exposé aux patients infectés par les virus en circulation. Mais ce que confirme cette étude de biologistes du Royal College of Surgeons in Ireland (RCSI, Dublin), menée durant l’épidémie de COVID-19, c’est que les professionnels de santé constituent précisément un échantillon prédictif de la progression de l’infection. L’équipe irlandaise suggère ainsi, dans la revue PLoS ONE que les personnels de santé pourraient former un système d'alerte précoce pour de futures épidémies.
Cette étude d’actualité, montre à quel point la pandémie de COVID-19 qui dure maintenant depuis plus d’un an a mis à rude épreuve la santé physique et mentale des infirmières. Les chercheurs de l'Ohio State University College of Nursing, outre d’alerter sur ces niveaux alarmants de stress et leurs conséquences sévères possibles chez les soignants, alertent sur l’association de ces symptômes dépressifs et d'anxiété et des erreurs médicales de plus en plus fréquentes, quoique évitables.
Cette équipe de l'Université de Sheffield a mené un examen très complet des facteurs de détresse psychologique chez les professionnels de santé pendant les grandes pandémies, dont la pandémie de COVID-19. Cette analyse, présentée dans la revue Frontiers in Psychiatry révèle, entre autres conclusions, que les infirmières et les femmes professionnelles de santé sont les plus à risque de détresse psychologique.
Le délirium est un symptôme et une complication plus fréquents qu’on ne pouvait l’estimer jusque-là, chez les patients atteints de COVID-19, souligne cette vaste étude du Vanderbilt University Medical Center qui révèle un fardeau plus élevé du dysfonctionnement cérébral aigu en USI. Ces nouvelles données, présentées dans le Lancet Vanderbilt University Medical Center alertent en effet, dans un contexte de pression hospitalière, sur un abandon de certaines bonnes pratiques en réanimation et en soins intensifs.
Une nouvelle approche pour comprendre la biologie de la cicatrisation des plaies est proposée par cette équipe de Université Thomas Jefferson qui utilise les pansements usagés comme mode d’échantillonnage cellulaire et moyen novateur et non invasif d'étudier les mécanismes qui favorisent ou pas la cicatrisation. Cette nouvelle approche est décrite dans les Scientific Reports.
Nos corps pansent souvent par eux-mêmes leurs blessures.
En cette année 2020, 30 ans après sa création, le Salon Infirmier fait peau neuve et joue la carte de l’ouverture ! Les Journées Nationales des Infirmiers Libéraux (JNIL) rejoignent l’événement et l’enrichissent, illustrant parfaitement l’exhaustivité de la profession infirmière, quel que soit son terrain d’exercice, et son expertise au service de parcours de soins aussi riches que variés.
2020, c’est aussi une année très particulière pour la profession qui, engagée à temps plein lors de la crise sanitaire du printemps, a su montrer son engagement et ses compétences, sa force et sa pugnacité mais aussi, très éprouvée par le combat, sa résilience.
Ces niveaux élevés de détresse évalués au plus fort de la pandémie COVID-19, chez les infirmières et les médecins ne sont certes pas une surprise. Mais avec la moitié des effectifs atteints de symptômes dépressifs, l’étude présentée dans la revue General Hospital Psychiatry montre toute l’ampleur de ces effets psychologiques chez les personnels de santé. Des données qui montrent toute l’urgence de mettre en place de nouveaux protocoles à l’hôpital pour répondre à ce type de crise sanitaire.
Les facultés de Médecine de Sorbonne Université et de l’Université Paris Est Créteil proposeront pour la rentrée 2020-2021 aux professionnels de santé titulaires du diplôme d’État d’infirmier (IDE), avec un minimum 3 ans d’exercice, une formation spécifique conduisant au diplôme d’état en pratique avancée (grade Master 2).
La formation est organisée autour de :
1re année en tronc commun permettant de poser les bases de l’exercice infirmier en pratique avancée.