L’exercice des médecins devrait se recentrer sur les soins personnalisés et non sur des tâches transactionnelles, plaide cet article d’opinion, d’experts de l’Université de Californie Los Angeles (UCLA). Cette nouvelle vision ou évolution du rôle des médecins, présentée dans les Annals of Family Medicine, implique également des changements dans la formation médicale, le mode d’exercice et l’organisation de la prestation, les outils technologiques mis à disposition et dans la politique de santé, bien sûr.
Cette équipe de l’Université de l'Illinois à Chicago a étudié les informations déposées par le médecin et l’infirmière dans le dossier patient et analysé via un algorithme les différences de terminologie entre les personnels médicaux et paramédicaux. Cette étude, la toute première à comparer les concepts documentés par les médecins et les infirmier(e)s dans un même dossier patient révèle, pour la grande majorité d’entre eux, des types d’information, des points de vue et donc des centres d’intérêt et d’intervention complètement différents.
Comment réduire les transferts évitables des patients âgés, résidents en EHPAD ou en maisons de soins infirmiers vers l’hôpital ? Cette recherche du Regenstrief Institute (Indianapolis) rappelle que mieux traiter et « surveiller » les résidents permet d’éviter les hospitalisations; ce qui est à la fois meilleur pour la santé des résidents et pour l’économie et l’organisation du système de santé.
Le point de vue défavorable des patients sur la qualité des soins hospitaliers est fortement lié au nombre d'infirmiers, révèle cette étude internationale, menée à la School of Nursing de l’Université de Pennsylvanie et publiée dans le British Medical Journal Open. Non seulement les chercheurs suggèrent que la seule augmentation des effectifs… pourrait relever le niveau de satisfaction à l'égard de la qualité des soins, mais estiment, très précisément, la baisse de satisfaction à 40%, dans les hôpitaux où une infirmière prend soin de 10 patients au lieu des 6 patients « recommandés » (en Angleterre).
Les dispositifs intraveineux connus sous le nom de PICC (pour peripherally inserted central catheter) devraient être réservés pour une utilisation à long terme, alerte cette étude de l’Université du Michigan. Cette analyse de dossiers d’hospitalisation montre que dans les faits, une fois sur 4 le PICC est utilisé pendant 5 jours ou moins. Alors que l’usage du PICC, y compris pour de brèves périodes, est associé à des complications, des efforts ciblés sur les facteurs sous-jacents à cette utilisation trop « courte » semblent nécessaires.
Cette nouvelle revue de la littérature sur les soins palliatifs permet une mise à jour des compétences mais aussi une réponse mieux adaptée aux besoins en soins palliatifs des patients hospitalisés. Les chercheurs de la Loyola Medicine concentrent en effet leur analyse sur les techniques les plus susceptibles d'avoir un impact en pratique hospitalière. Neuf articles sont ainsi retenus et présentés dans le Journal of Hospital Medicine : ces articles apportent des conseils importants aux cliniciens qui prennent en charge des patients hospitalisés atteints de maladies graves, y compris dans la prise en charge des symptômes, la planification des soins, la gestion de la détresse morale et les conditions de fin de vie.
Des pratiques rigoureuses d'hygiène et de lavage des mains peuvent permettre de réduire la mortalité, les taux de prescription d'antibiotiques et donc les risques d’antibiorésistance, particulièrement chez les patients/résidents âgés. C’est donc vrai non seulement dans les établissements hospitaliers mais aussi dans les maisons de soins infirmiers ou de longs séjours, conclut cette étude française du laboratoire Modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires (MESuRS) du Conservatoire national des Arts et Métiers.
Un très grand nombre d’hospitalisations serait évitable en réduisant les événements indésirables liés aux médicaments, aux polymédications et à la iatrogénie médicamenteuse chez les personnes âgées. Et la déprescription participe à une meilleure pratique de prescription. Cette équipe de l’Université d'Auckland (Nouvelle-Zélande) qui explore les points de vue des médecins de soins primaires sur les facilitateurs et les freins de la déprescription en pratique quotidienne, suggère que les généralistes, qui prescrivent la plupart des médicaments, ne sont pas, en réalité, la cible prioritaire à convaincre.
Le patient doit être acteur de ses traitements, l’infirmière peut l’aider, relève le Syndicat National des Professionnels Infirmiers dans un communiqué. C’est vrai, en particulier pour les somnifères et les anxiolytiques, chez le patient âgé.
S’il ne faut jamais arrêter un médicament sans l’avis d’un médecin, chaque médicament prescrit doit être régulièrement réévalué : est-il toujours utile ? Quels sont ses inconvénients ?
Certes, ce premier « observatoire Medscape » sur l’état de santé mentale des médecins est mené aux Etats-Unis, cependant, il confirme un phénomène général, déjà documenté dans de nombreux pays : la majorité des médecins sont épuisés ou déprimés. Ce rapport national révèle ainsi que si près des deux tiers des médecins américains se sentent épuisés, déprimés ou les deux à la fois, les médecins en milieu de carrière et les femmes médecins semblent les plus touchés.