A l’hôpital, des microbes nocifs se développent sur les dispositifs médicaux implantés. Cette équipe de bioingénieurs de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA) propose une nouvelle méthode, pour appliquer un traitement de revêtement de surface aux dispositifs médicaux, susceptible d'améliorer leur sécurité. Cette méthode, sans antibiotiques, empêche les microbes d'adhérer aux dispositifs comme les cathéters et les stents et réduit ainsi considérablement le risque d’infection nosocomiale et d’IAS.
L’expertise infirmière est trop insuffisamment prise en compte pour faire progresser les soins de santé et cette initiative mérite d’être soulignée : il s’agit de l'étude CONCERN, menée au Centre médical Irving de l'Université Columbia, qui tire parti de l'expertise infirmière afin de développer des modèles prédictifs pour les patients. Alors que l'expertise des infirmières est riche d’indices sur la santé des patients, recueillis à partir de changements subtils de comportement et d'évaluation, ces données restent trop souvent inexploitées, sous réserve d’avoir été consignées dans les dossiers de santé électroniques des patients.
Si la pandémie de COVID-19 traverse en ces mois d’été une période d’accalmie, le contrecoup reste dur pour les professionnels de santé et, en particulier pour les personnels de santé des services des Urgences, souligne cette étude menée par une équipe française, du service de médecine d'urgence et de soins intensifs du CHU de Besançon. Les auteurs qui présentent leurs données dans l’European Journal of Emergency Medicine appellent à une réponse urgente des autorités sanitaires et des politiques.
Le CIF réunissant les principales organisations des différents diplômes de la profession infirmière, il parait important d'adresser une liste des principales revendications de la profession aux candidats des élections présidentielles, afin que la santé, mais aussi notre profession, soit un des thèmes de débats lors des élections.
Lors de sa dernière réunion, le Collège Infirmier Français (CIF) a également décidé d’écrire aux présidents des groupes politiques de l’Assemblée Nationale et du Sénat, afin de faire entendre la voix des 750.000 professionnels infirmiers.
Cette étude menée par une équipe du College of Nursing, The Ohio State University sur l'association entre le bien-être des infirmières, la culture du bien-être au travail et la durée des quarts de travail, montre combien la pandémie de COVID-19 avec ses conditions de travail difficiles et le plus souvent de longues périodes de soins aux patients, a gravement affecté la santé physique et mentale des infirmières, en particulier des soignants travaillant en première ligne.
L’American Academy of Sleep Medicine (AASM) propose aux professionnels de santé, épuisés par les tensions liées à la pression sanitaire du COVID-19, de nouvelles ressources, sous forme de fiches synthétiques, pour les aider à retrouver un sommeil plus réparateur et à mieux gérer la fatigue. Si ces conseils, quoiqu’avisés, ne suffiront probablement pas à réduire la prévalence de l’épuisement chez les personnels de santé, en amont d’une possible vague à venir, ils sensibilisent au respect de protocoles permettant de minimiser le risque d’erreurs médicales liées à la fatigue.
Beaucoup plus de soutien mental est nécessaire pour aider les infirmières en cette possible sortie de la crise sanitaire, et peut-être en amont d’une prochaine vague de rentrée ou d’une future pandémie. La surcharge des systèmes de santé a considérablement aggravé l'anxiété et la dépression chez les soignants, chez qui la prévalence de l’épuisement professionnel était déjà élevée et chronique. Cette étude de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC, Canada), publiée dans les Annals of Epidemiology nous adresse un bilan sévère post-COVID-19, en particulier pour les personnels des services de soins de longue durée.
Les personnels de santé sont en première ligne et forment un groupe prioritairement exposé aux patients infectés par les virus en circulation. Mais ce que confirme cette étude de biologistes du Royal College of Surgeons in Ireland (RCSI, Dublin), menée durant l’épidémie de COVID-19, c’est que les professionnels de santé constituent précisément un échantillon prédictif de la progression de l’infection. L’équipe irlandaise suggère ainsi, dans la revue PLoS ONE que les personnels de santé pourraient former un système d'alerte précoce pour de futures épidémies.
Cette étude d’actualité, montre à quel point la pandémie de COVID-19 qui dure maintenant depuis plus d’un an a mis à rude épreuve la santé physique et mentale des infirmières. Les chercheurs de l'Ohio State University College of Nursing, outre d’alerter sur ces niveaux alarmants de stress et leurs conséquences sévères possibles chez les soignants, alertent sur l’association de ces symptômes dépressifs et d'anxiété et des erreurs médicales de plus en plus fréquentes, quoique évitables.
Cette équipe de l'Université de Sheffield a mené un examen très complet des facteurs de détresse psychologique chez les professionnels de santé pendant les grandes pandémies, dont la pandémie de COVID-19. Cette analyse, présentée dans la revue Frontiers in Psychiatry révèle, entre autres conclusions, que les infirmières et les femmes professionnelles de santé sont les plus à risque de détresse psychologique.